dimanche 1 février 2015

[ TEXTE ] LES AMOURS PARTAGÉS | les Amours Fous

© Sara Imloul / © retouche L'Amour Fou.

L'Amour Fou. Prince assassin. Héritier de rien. Concessions pour passion. Dissuasion dissimulée. Fruits de saison. L'acidité, et le coeur qui cogne. Ne pas ouvrir les yeux. Et voir le feu. S'en tenir à lui. Même s'il nous nuit. Et l'hiver qui arrache les larmes. Le froid, les entrailles, et la maille qui file. Les armes sans équilibre. Les balances qui penchent à l'infini. Le sourcil qui décline. Éveil tangible. Erreur de perception. En plein dans le mille. 

Et les Amours Fous qui rient à gorge tranchée. Les insolites fusions. Sans lendemain. Tendre la main. Vers ce qui n'est pas. Puis la suite. Ce qui n'suit à rien. L'heure de partir. L'intangible confusion des sens. Les coeurs qui s'emballent. Et les trains qui vrombissent. L'angoisse toute lisse. Qui retient le temps. Le temps d'en crever. À ramasser les trop rien. Puis la suite. Ce qui n'suit à rien. Retenir le coeur. Et les effusions, lovées en son sein. Privées, à couper le souffle. Sacrifiées, pour un coup de rein. La fumée dans un halo de lumière. Tiens, prends ma main. J'ai la fièvre, et tu t'en fiche. Ta race, pas peu fière. D'avoir glissé sur c'qui n'fait rien. Miche de pain. Et les délires incestueux. Le sexe dans sa main. Ne pas toucher, surtout. À ses airs de rien. Et le raisin vert qu'elle tient en son sein.


L'Amour Fou, comme une erreur, un truc qui fait peur. Qui retient la coupe. Pas bien rassurés, les renards furtifs. Corrosif le miroir qui sourit. Totems de pacotille. Motels de mauvais film. C'est toi la cible. Les balles criblent. Le coeur, qui se retient. Et les souvenirs qui abîment. Qui grincent juste pour la nuit. Puis le matin grincheux. Et le jour qui arrache les larmes. Qui à peine, t'émeuvent. L'hiver broie l'espoir. Comme un pantin à la foire. Ma main sur la paroi, de ce qui n'fait rien. Les murs, dans Ma gueule. Ma gueule, dans la meule. Broyée pour trois fois rien. Et les briques qui n'tombent pas plus. Pas plus que moins. C'était certain. Tant qu'on est là. À s'curer la peine. Se dire qu'elle est bien lasse. Qu'en valoir le coup, c'est déjà ça. Un truc unique. Un truc magique. Et dans les yeux, qui pique. PIC. Et ricoche sur l'étendue glacée des jours d'avant. Mauvais refrain. De c'qui est vain. De c'qui atteint. Et le coeur, qui se retient.


Les Amours Fous. Fous mais pas pour rien. Fouine mais pas conne. L'Amour. Un truc un peu poussiéreux. Qu'on asticote comme un sexe qui se dresse. Par habitude. Frustration fertile. Ennui. Ou peur du vide. Trop haut, tomber d'avance. Trop tard, mourir d'en bas. Mourir en fond sonore. En arrière-plan des pas assez et des trop rien. Des "je sais plus" et des trop plein. Et les envolées frénétiques. Les notes qui s'esquintent sous les doigts. Souvenirs malingres. Putrides. Pudiques aussi. Un peu. Les sentiments déposés là. Dépossédés de sens. Essence même des vies qui coulent /  Alors à reculons. Sur le fil tendu là derrière. Par un centaure 
saltimbanque. Les yeux fermés. Équilibriste des jours sans. Tu marches. Tu marches. Ne jamais s'arrêter. Ou sauter. Fauter comme à l'usure. Équilibriste du jour qui ment. Les menthes à l'eau comme artifice. Lancées à la gueule. Bijou de corps pour liquide usurpateur. Ou mauvais sort. À jeter par dessus bord. Plaisir implacable. Ne penser à rien. Et haïr le sommeil. Les sexes étouffés. Puis l'oubli. Mais, juste, je m'en sors. Sans saveur, alors. Et les instants saisis. Putrides. Pudiques aussi. Un peu. Les instants cachés. Les clandestinités nouées. Et les souvenirs qui se créent dans l'ombre. D'un fruit mal décortiqué. L'Amour Fou pour seul absurdité. Et les concessions qui ressemblent à des passions. Le mur dans le rétro. L'intangible confusion. 

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